Révision du lampemètre METRIX type 362



1. Présentation

Ce lampemètre doit dater des années 50 :



Le couvercle contient le câble secteur et un tableau de combinaisons pour les tubes de l'époque :



Sur la face avant :


on remarque le galvanomètre :

vu les indications, on a affaire à un testeur de courant cathodique, pas un "vrai" lampemètre ...

Les supports de lampes disponibles :


Il y a un disjoncteur :


en bas à droite, l'entrée secteur, un fusible et l'inter M/A :




2. L'intérieur

L'ouverture est simple : 12 vis sur la face avant à enlever ... et on découvre dans la mallette, le transfo secteur :


en retournant la face avant, on peut voir le câblage des commutateurs de combinaisons d'électrodes:



les supports de lampes :


l'arrivée du toron du transfo près du disjoncteur et du commutateur de tension de chauffage :


la plaque de composants du galva :



et la zone "entrée secteur" :




3. Le schéma

Pour relever le schéma, il faut savoir comment est constitué un tel lampemètre : il y a une partie alimentation, une partie mesure et une partie combinatrice pour relier les différentes électrodes de la lampe à tester aux points corrects d'alimentation et de mesure.

Voici donc le schéma, fonction par fonction :

Chauffage



On n'a pas beaucoup de tensions disponibles : de 1,3 à 12,6V seulement. Cela veut dire que l'on ne pourra pas tester une bonne partie de lampes de la serie P ou U ...
A noter que le disjonteur se contente de couper le chauffage si celui-ci dépasse 0,3A. D'ailleurs, dans la notice du couvercle, il est bien marqué que si la lampe consomme plus que 0,3A en chauffage, il faut faire la mesure en maintenant appuyé le bouton du disjoncteur !!
Par contre, on peut voir que le transfo secteur donne 5 choix pour le secteur 110v et un seule tension en 220V ...

Mesure



A gauche, le néon qui sert de témoin lors du controle de court-circuits, à droite, le galvanomètre est ses composants qui servent lors de la mesure. Les diodes ne servent que lors de la vérification du secteur car le galva étant un modèle continu, il faut redresser la tension de 110V issue du secteur. Lors des mesures M1 et M2, c'est le tube testé lui-même qui redresse et donc sur ces 2 positions, les diodes sont inutiles.
Il y a 2 calibres de mesure, 5 et 50 mA. Le galva n'indique que 3 zones "mauvais - ?? - bon", mais il est tout de même gradué de 0 à 100 et par conséquent, on a quand même une indication proprotionnelle du courant cathodique .

Supports de lampes



On peut constater qu'il n'y a pas tout .. par exempe, il n'y a pas le support américain 6 broches (étonnant). Par contre, il y a un support 9 broches genre locktal que je ne connais pas ?
3 bornes permettent de tester des lampes à fils (comme la EY51 par exemple)
De même, une douille supplémentaire, reliée aux braoches 9 permet de tester des lampes comportant un téton supérieur.

Combinateur



C'est le gros du câblage, mais très simple en fait. Chacune des 9 broches est reliée au commun d'un commutateur à 5 positions qui permet de la connecter à :
1 : chauffage
2 : libre (relié à rien du tout, utilisé quand la broche comporte une connexion interne)
3 : masse
4 : test CC
5 : 110V via le galva (mesure)
Le schéma complet est téléchargeable en PDF, ICI



4. Principe des mesures

Avec ce type de lampemètre, on ne peut faire que 2 mesures :
- un test de non-court-circuit
- une mesure qualitative du courant cathodique, donc du pouvoir émissif de la cathode

à noter que le constructeur à prévu un test du secteur, qui procure une sorte de pré-étalonnage de l'appareil (bôf ...)

Voici le principe de ces test :
Test secteur


Le galva est alors un simple voltmètre. L'aiguille doit aller dans la zone centrale jaune. On ne peut rêver plus simple ...

Test CC


En fait, lampe non chauffée, on relie le filament et la cathode à la masse et on vient tour à tour relier les autres électrodes à un néon alimenté par le 110V; en absence de CC, celui-ci reste éteint. Si par contre, il s'allume, même faiblement, il y a u ndéfaut d'isolement de l'électrode testée.

Mesure courant cathode


Voilà le principe: on chauffe la lampe, on relie la cathode à la masse et toutes les autres électrodes (grilles, écrans, anode) au 110V, au travers d'une résistance de charge et du galva. Selon, le type de la lampe, celui-ci va dévier plus ou moins, mais en gros de plus de 3mA pour les lampes de signal et plus de 30mA pour les lampes de puissances.
On a donc 2 calibres, 5 et 50 mA.

Puis, on relie la grille à la masse (donc on passe de 5 à 3 sur son commutateur) et l'aiguille doit dévier dans une fourchette indiquée dans le tableau. Sur cette position, par rapport à la précédente, on teste un peu mieux la lampe : la grille est à la masse, donc on n'a que le courant d'anode et d'écrans mesurés ensemble. En fait, on mesure la lampe en diode, grille à la masse, alors que lros du premier test, on a un montage diode, grille reliée à l'anode.



5. Réparation - Essais

Je n'ai eu qu'un fil à ressouder et cet appareil est reparti !
J'ai testé une lampe, une EF80 qui a été mesurée "bonne".
On peut tester des lampes qui n'étaient pas prévues dans le tableau, il suffit d'avoir un recueil de brochages et de faire le tableau de combinaisons suivant le principe :
- une broche du filament à 1
- l'autre à 3
- la cathode à 3
- toutes les autres à 5

puis il faudra procéder par comparaison, en ayant si possible une lampe neuve. On pourra alors déterminer la fourchette de mesure lors du passage "grille à 3", car il est assez difficile de prévoir par le calcul ce que ça pourrait donner en fonction de la pente de la lampe ...



Voilà, la vérification technique est terminée. Il n'y a plus qu'à nettoyer l'appareil et à le mettre sur une étagère, car on ne peut pas dire que ce soit le genre d'appareil qui puisse être utilisable : trop imprécis, quantité de tubes non prévus importantes ... Rien ne vaut un vrai lampemètre, avec mesure de courant et de pente en fonction de tensions d'anode, d'écrans et de grille connues et ajustables.
Toutefois, on aura pu remarquer que cet appareil est de bonne facture, comme toujours avec METRIX, et qu'il peut tout de même dépanner ...